1973: LA FIN DE L'AGE D'ARGENT (2)
En 1973, DAREDEVIL atteignit son centième numéro. C'était la dernier en date des titres super-héroiques du "Marvel Age" de 1964. Marvel s'installait dans la durée, ce jubilé en témoignait. Pour célébrer cet anniversaire, le jeune Steve Gerber, nouveau scénariste, introduisit un invité d'honneur inattendu
: Jann Wenner, l'éditeur de Rolling Stone ! À ses débuts, Rolling Stone avait exalté la révolution Marvel dans l'un de ses reportages. D'une certaine façon, Marvel lui renvoyait l'ascenseur. L'article de Rolling Stone avait démontré que la production Marvel avait conquis un lectorat différent en tous points des fans de super-héros classiques. Les aficionados de l'univers Marvel étaient plus âgés, plus exigeants, et se confondaient parfois avec les amateurs de cette musique rock tant vantée par Rolling Stone.
À partir de 1970, les scénaristes et les dessinateurs qui ont grandi sur fond de comics de l'Age d'Argent et dans le monde en pleine mutation des "swinging sixties" commencent à utiliser les comics pour exprimer leur conception du rôle des héros dans la société contemporaine.
L'un des plus importants de cette génération d'auteurs est Steve Englehart, qui en 1973 semble en possession du don d'ubiquité. Débordant d'idées, Englehart donne un punch fantastique à toutes les séries qu'il touche... Et il ne fait que se mettre en jambes pour les années à venir ! Rappelez-vous son CAPTAIN AMERICA, par exemple. Englehart commence l'année par une expérience radicale - même si elle s'avère très vite non viable. Il fait empoisonner Captain America par son ennemi la Vipère (celui des origines, à ne pas confondre avec l'homonyme féminin qui lui a depuis succédé). Mais au lieu de le tuer comme prévu, cet incident confère à Cap une force surhumaine ! Sans doute l'opération avait-elle pour but de rendre Captain plus excitant à des lecteurs épris de super-héroïsme... Mais comme la plupart des innovations qui vont à l'encontre du concept de base des héros, celle-ci ne tient pas longtemps. Elle est même si vite oubliée qu'on ignore à quel moment précis la force de Cap redevient normale ! Car tout l'intérêt de Captain America est de représenter un modèle que chacun peut espérer égaler ! Aucun super-pouvoir ne doit le mettre en marge de l'humanité. Il n'est qu'un homme - ou plutôt qu'un Américain - idéalisé !
Dans les épisodes 161 et 162, Englehart rappelle à l'affiche une jeune femme que Cap a aimée pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'elle faisait partie de la Résistance Française - affaire rapportée par Lee et Kirby dans TALES OF SUSPENSE 75. Nous apprenons que cette Peggy Carter est la sœur aînée de Sharon, l'actuelle dulcinée de Cap, très nettement plus âgée qu'elle. Cap, qui a passé des années en animation suspendue, est aujourd'hui le contemporain de la petite sœur... Le sort a de ces ironies !
C'est peut-être le dernier numéro de CAPTAIN AMERICA réalisé cette année-là par Englehart qui aura le plus d'impact sur l'histoire Marvel. Dans celui-ci - le 168 - il introduit le premier Phénix ... Non, ce n'est ni Jean Grey ni l'entité cosmique qui la possédera ... Celui qui étrenne le nom est Helmut Zemo, fils du baron Heinrich Zemo, savant nazi et criminel responsable de la mort de Bucky, le jeune compagnon de Captain America. Heinrich lui-même est mort des années auparavant en commettant une imprudence alors qu'il combattait Cap. Helmut accuse néanmoins ce dernier d'être responsable du décès de son père. Mais en voulant se venger il tombe dans une cuve de produit mis au point par son chimiste de père. Horriblement défiguré, il portera désormais un masque, comme son géniteur, et reprendra fièrement le nom de "Baron Zemo".
Ehglehart s'intéresse particulièrement au couple étrangement assorti que forme la Vision et la capiteuse Sorcière Rouge. L'androïde a toujours paru dépourvu d'émotions... et voilà que sous l'impulsion d'Englehart, il tombe éperdument amoureux de la Sorcière. Dans AVENGERS 113, leur liaison devient publique. Résultat: un commando de fanatiques suicidaires débarque explosifs en tête,.. l'idée qu'une femme humaine puisse aimer une "machine" leur étant intolérable ! Ici, Englehart a produit une variation sur un thème cher à Marvel: les préjugés et la haine dont sont victimes les gens "différents". Dans l'épisode précédent, Englehart avait introduit un autre couple, très différent du ménage Vision / Wanda, et qui posera plus tard quelques problèmes à ces derniers. Swordsman, créé des années plus tôt par Stan Lee, était à l'origine un bandit costumé qui rejoignit les Vengeurs dans le but de les livrer à son maître le Mandarin. Peu à peu ému par leur héroïsme, il tenta de changer de camp mais il était trop tard. Tout conspirait contre lui. Il prit la fuite, se condamnant à jamais à vivre en hors-la-loi. Les scénarios suivants gomment l'aspect pathétique de sa destinée et présentent Swordsman comme un simple vilain endurci.
Englehart, lui, revient à la psychologie originelle du personnage et brosse un Swordsman surprenant, poussé par sa vie criminelle à l'alcoolisme et à la déchéance. Il est sauvé par une barmaid nommée Mantis, l'une des créations les plus mémorables d'Englehart. Inspiré par la guerre qui fait rage entre les USA et l'Asie en 1970, il fait d'elle une Vietnamienne. Pour l'époque, Mantis est un personnage insolite, experte en arts martiaux comme le sera plus tard Elektra. Le genre a alors un certain succès. Peut-être les films de Bruce Lee en sont-ils la cause.
Mantis et Swordsman tombent amoureux l'un de l'autre. Elle l'aide à surmonter son alcoolisme et - dans une certaine mesure seulement - à retrouver confiance en lui-même. Elle le persuade de retourner chez les Vengeurs pour racheter sa trahison passée. Quoique légèrement méfiants - on les comprend ! - les Vengeurs acceptent de lui donner une seconde chance. Ils enrôlent également Mantis à titre de membre provisoire. Swordsman manque d'assurance, il est obsédé par le désir de faire ses preuves... bref, il est l'antithèse du
super-héros standard, éternellement sûr de lui ! Quant à Mantis, dont les véritables motivations restent mystérieuses, elle
sème la zizanie en tentant de détourner la Vision de la Sorcière Rouge, au mépris du tourment qu'elle inflige ainsi à Swordsman, très dépendant d'elle. Englehart s'attache aussi à personnaliser l'autre super-équipe dont il s'occupe, les DEFENSEURS. Dans les précédents numéros d'AVENGERS et de HULK, l'Enchanteresse, ennemie de Thor, a instillé à une Terrienne la personnalité d'une Valkyrie d'Asgard, à moins qu'elle n'en joue elle-même le rôle. Dans HULK, les lecteurs ont fait la connaissance de Barbara Noriss, membre d'une secte mystique et piégée en dimension étrangère. Dans DEFENDERS 4, l'âme de Brunnhilda la Valkyrie a pris possession de Barbara, lui donnant les pouvoirs d'une Asgardienne. Les Défenseurs ont donc pour nouvelle équipière une déesse qui essaie de s'insérer dans le monde des hommes...
Travailler les personnages n'est pas tout. Englehart s'applique aussi à donner à leurs aventures un caractère épique. Son premier grand succès est la guerre entre Vengeurs et Défenseurs, publiée parallèlement dans AVENGERS 115-118 et DEFENDERS 9-10. Aucun crossover entre séries Marvel ne s'était déroulé sur autant de mois et d'épisodes ! Bizarrement, celui-ci est né de la trilogie Ruthland Halloween, où Loki devenu aveugle rencontre l'ennemi n°l de Doc Strange, le sulfureux Dormammu. Les deux sorciers entreprennent de reconstituer le Mauvais OEil, arme mystique mise au point dans FANTASTIC FOUR 54 par Lee et Kirby. Conséquence de leurs maléfices: Vengeurs et Défenseurs se rentrent dedans, et l'on assiste à une série de duels disputés sur la Terre entière. Mais lors d'une conclusion cataclysmique, les deux équipes font cause commune pour livrer bataille à leurs véritables ennemis, Loki et Dormammu. Le triomphe des héros étant assuré, quelques Défenseurs remontent le temps pour prendre part aux Croisades. Nous apprenons en cette occasion comment l'âme de Dane Whitman, Chevalier Noir du temps présent, s'est incarnée dans le corps de son ancêtre Eobar Garrington, le Chevalier Noir du Moyen Age.
Dans INCREDIBLE HULK 161, Englehart nous conte le trépas héroique du Mime, d'abord adversaire puis équiper des X-Men - mais ce décès-là finira par s'arranger, comme pas mal d'autres dans l'univers Marvel. Betty, la future épouse de Bruce Banner, fait l'expérience la plus déboussolante de sa vie dans l'épisode 168 : brandissant des rayons gamma, Mordok le grotesque la transforme en une sauvageonne verte, mi-femme mi-oiseau, la Harpie.
Personnellement, je tiens Doc Strange pour le chef-d'œuvre d'Englehart. En 1973, Steve fait équipe pour la première fois avec l'artiste Frank Brunner pour la série, publiée dans MARVEL PREMIERE. Tous deux mettent en scène le hideux Shuma-Gorath, monstre sorti d'un roman de H.P. Lovecraft. Mais ils ne font là que donner une fin à grand spectacle à une histoire en cours. En 1974 , la série créée intégralement par Englehart et Brunner éblouira les lecteurs. La carrière d'IRON MAN en 1973 paraîtrait des plus ternes, sans les épisodes 54 et 55. Là, les personnages relèvent d'une nouvelle mythologie. Leur créateur, Jim Starlin, à la fois auteur et dessinateur, est nouveau venu chez Marvel. C'est grâce à lui que nous voyons apparaître (n°54) la mystérieuse femme chauve, d'abord connue sous le nom de Mrs McEvil, et plus tard rebaptisée Dragon-Lune. Il y a aussi ISAAC, l'ordinateur conscient basé sur Titan, une des lunes de Jupiter. Au numéro suivant, on nous présente Mentor, gouverneur de Titan ; Drax le Destructeur, guerrier surhumain obsédé par le désir d'abattre l'ennemi de Titan ; enfin l'ennemi en question, Thanos le dieu fou.
Thanos et Starlin
passent dans la foulée à CAPTAIN MARVEL, où le guerrier obsédé par la mort déchaîne le Cube Cosmique contre Mar-Vell et les Vengeurs. Ainsi commence une suite d'aventures épiques créées par Starlin de 1973 à 1990 autour du personnage de Thanos. Mais le trait le plus remarquable de la production MARVEL 1973 est la façon dont la maison d'édition diversifie ses publications sans lancer de nouveaux magazines, mais en créant un nouveau type de BD d'aventure. Les incursions de la compagnie dans l'épéisme et la sorcellerie, entre autres, sont un grand succès.
Début 1973, le dessinateur Barry Windsor-Smith abandonne CONAN THE BARBARIAN au terme de trois années de créativité fantastique. La collaboration Roy Thomas / Windsor-Smith sur la série s'achève par l'arrivée dans les épisodes 23 et 24 de Red Sonja, homologue féminine de Conan et redoutable épéiste. Thomas a emprunté les traits de Red Sonja à deux
héroïnes de Robert E. Howard, le créateur de Conan, appartenant à d'autres de ses romans. Windsor est remplacé par John Buscema, qui restera dix années durant le principal dessinateur de Conan.
C'est sans doute en
raison du succès remporté par Conan que Marvel s'essaie à
divers revivals d'œuvres classiques. Doc Savage, l'Homme de Bronze, créé par Lester Dent, a été l'un des
best-sellers des "pulp magazines" des années 30, et l'ancêtre direct des super-héros modernes. Malgré cela, aucune tentative pour intégrer Doc Savage au monde des comics made in Marvel n'a pu en faire un succès commercial.
Marvel connaît en revanche un succès décisif en faisant revivre le grand Fu Manchu, vilain aussi célèbre que politiquement répréhensible, né sous la plume de Sax Rohmer. Marvel, en fait, s'en était déjà inspiré pour mettre au point le Mandarin et Griffe Jaune. Le problème ici est de transférer les héros de Rohmer à un nouveau genre, celui des arts martiaux, qui commence à connaître les faveurs du public américain grâce aux films de Bruce Lee. Ceci étant, Steve Englehart - toujours lui ! - et Jim Starlin créent "Shang-Chi, maître du Kung-Fu" publié pour la première fois fin 1973 dans SPECIAL MARVEL EDITION 14. Shang-Chi est le fils adolescent de Fu Manchu. Son père lui ordonné d'aller assassiner son ennemi, le Dr Petrie, autre personnage de Rohmer. Shang-Chi réussit sa mission (du moins, il le croit : Petrie refera surface plus tard) mais il rencontre le vénérable Sir Denis Nayland Smith - encore une création de Rohmer qui ouvre les yeux du jeune homme sur la perversité de Fu Manchu. Shang-Chi, dont le nom signifie fort opportunément "Naissance et Maturation d'un Esprit", se révolte alors
contre son père et se rachète en aidant Smith à contrer les coupables activités de Fu Manchu. L'année suivante, SPECIAL MARVEL EDITION deviendra MASTER OF KUNG FU, et passera pour l'un des comics les plus sophistiqués des années 70.
Puis Marvel s'inspire d'un autre classique de la science-fiction et transpose un personnage de type Conan dans un futur post-apocalyptique. LA GUERRE DES MONDES paraît pour la première fois dans AMAZING ADVENTURES 18. Ses créateurs - Roy Thomas / Gerry Conway / Neal Adams - nous peignent un futur alternatif où les Martiens de H.G. Wells ont conquis la Terre en l'an 2001. Une vingtaine d'années plus tard, une équipe de libérateurs se constitue sous l'égide du héros Killraven. La même année, LA GUERRE DES MONDES est confiée à Don McGregor, nouveau scénariste qui l'élève au rang de série-culte.
Marvel se livre à d'autres expériences en inventant un nouveau genre d'aventure. C'est ainsi que naît HERO FOR HIRE, dont le protagoniste central est Luke Cage. Luke Cage, dont le nom véritable est Lucas, a été à tort accusé de meurtre et envoyé à la prison de Seagate. Là, il s'est porté volontaire pour servir de cobaye à une expérience du bon Dr Noah Bursiein. Il en émerge doué d'une force surhumaine et d'une peau à l'épreuve des balles. Il s'évade alors de Seagate et se rend à New York, où il prend le nom de Luke Cage et fonde sa propre entreprise. Les services des super-héros étaient gratuits jusqu'ici, la lutte contre le crime étant menée par pur amour du bien. Luke, au contraire, est un "héros à louer". HERO FOR HIRE tente de mettre l'éclairage sur un aspect de New York que les autres comics Marvel avaient occulté : la face louche et peu reluisante de la grande métropole.
Mais Marvel développe surtout la BD d'épouvante. WAREWOLF BY NIGHT continue, GHOST RIDER passe du magazine MARVEL SPOTLIGHT à sa propre série. SON OF SATAN lui succède dans SPOTLIGHT avec Daimon Helstrom, créature mi-homme mi-démon dans le rôle du "Fils de Satan". L'une des meilleures réussites Marvel en 1973 est le remake du Frankenstein de Mary Shelley par Mike Plog pour la série MONSTER OF FRANKENSTEIN. Marvel adopte
même une nouvelle présentation pour lancer un magazine en noir et
blanc spécialisé dans l'horreur : on y trouve entre autres DRACULA
LIVES, VAMPIRE TALES avec Morbius et Satana, et TALES OF THE ZOMBIE. Deux séries se détachent de l'ensemble. La première est TOMB OF DRACULA, écrite par un certain Marv Wolfman, nouvelle recrue de Marvel, qui prend les choses en main à partir de l'épisode 7. D'emblée, Wolfman introduit Quincy Harker, fils de deux héros du roman original de Bram Stoker. Harker est aujourd'hui un vieillard cloué dans son fauteuil roulant, mais il n'en poursuit pas moins sa lutte contre Dracula. Il est l'âme d'une équipe incluant les chasseurs de vampires Frank Drake et Rachel Van Helsing, dont les lecteurs ont déjà fait la connaissance et qui garderont la vedette d'un bout à l'autre de la série.
Marv Wolfman et les artistes Gene Colan et Torn Palmer constituent le team le plus dynamique de l'histoire Marvel. Ils peuplent TOMB OF DRACULA de personnages attachants et éclatants de personnalité. Ils lui donnent aussi une atmosphère pessimiste inhabituelle dans les comics de l'époque. La victoire n'est jamais assurée, la souffrance et la mort sont omniprésentes.
Dès le numéro 10, Wolfman nous présente Blade, le vampire afro-américain armé de sagaies de bois. L'épisode 15, dernier de l'année, inaugure la série de Wolfman, le "Journal de Dracula". C'est une compilation de scènes appartenant au
passé du vampire et rapportées par lui-même. Car le trait de génie de Wolfman a été de métamorphoser le héros en carton-pâte du mélodrame en personnage
multidimensionnelle - certainement le plus complexe de toute la distribution.
L'autre grande série d'épouvante des années 70 est MAN-THING, publiée dans FAIR et désormais écrite par Steve Gerber. Dès la première année, Gerber fait preuve d'un éclectisme étonnant : il cerne la psychologie de gens ordinaires égarés dans les marais de Man-Thing aussi facilement qu'il brosse les rencontres du troisième type avec des créatures venues d'autres dimensions. Bientôt apparaît le personnage de Jennifer Kale, adolescente qui se découvre des pouvoirs magiques ; son mentor est Dakimh l'Enchanteur, excentrique et chenu; ils ont pour allié un personnage style Conan, venu d'une autre dimension et nommé Korek ; leur adversaire démoniaque est Thog the Nether-Spawn Fils de l'Enfer, en traduction libre. Gerber donne libre cours à sa passion du départ politique en évoquant le parcours crapuleux du businessman F.A. Schist. Il parodie Superman en Wundarr, extraterrestre aujourd'hui connu sous le nom d'Aquarian. L'imagination foisonnante de Gerber atteint un paroxysme dans le dernier épisode de l'année, le 19, dessiné par Val Mayerik. Des créatures
extra dimensionnelles débarquent en masse dans le marais via le "Nexus de Toute
Réalité". Parmi elles figure Howard, un canard parlant et
amateur de cigares ! Dans notre prochaine chronique, nous étudierons
à fond le cas d'Howard et de Gerber.
Dans tout
ça, me demanderez-vous, que deviennent les
X-Men ? Pas grand chose... Toujours considérés comme un
échec commercial, les mutants Marvel et leur ennemi Magnéto sont
réduits à de simples apparitions comme hôtes de passage dans
AVENGERS 110-111. Et un seul membre fondateur des X-Men est de la partie
d'ailleurs. Angel a mystérieusement disparu, Steve Englehart
résoudra l'énigme l'année suivante dans un épisode
de CAPTAIN AMERICA. Certes, en 1973, la mort de Gwen Stacy marque un tournant de l'histoire... mais qui irait imaginer que deux ans plus tard, le flop commercial de Marvel renaîtrait en fanfare sous le titre de GIANT-SIZE X-MEN ?
(à suivre...)
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